[FIC] Obsolète [Terminée]

Les nuages gris, pour la plupart sombres, recouvrent le ciel de cette contrée d’Europe de l’Est qui revit la douleur d’un conflit, rappelant les violences qui ont frappé jadis les environs durant les massacres des millimes durant la guerre de 90, ou bien l’assassinat tristement célèbre de archiduc François-Ferdinand d'Autriche.
Nous allons d’ailleurs voir ce qui se passe du coté du lieu qui lui a coûté la vie.
On se croirait revenu deux décennies en arrière, alors que les impacts de balles et d’obus sont encore visible dans plusieurs coins de la ville. Pourtant, ce n’est pas Ratko Mladić qui revient terminer son boulot, appuyer par des Scorpions serbes, mais bien autre chose.
C’est en s’y penchant un peu qu’on y remarque des différences.
Outre la modernisation de l’ambiance consistant à des rafales de tirs résonnant de tous les cotés, et des explosions, nous avons la présence confirmé d’armes bio-organiques utilisés par les mystérieux ennemis font on ne sait pas grand-chose, hormis qu’ils se nomment Crisis.
Ce n’est guère la première province qu’ils saccagent comme ça, mais leurs actions augmentent en nombre et efficacité depuis quelques temps. D’ici les prochaines années, cela atteindra un niveau bien pire, engouffré dans cette montée extrême du terrorisme grandement initié par les attentats du World Trade Center.
Qu’ils soient barbus ou pas, ces fanatiques font flipper tout le monde.
Malgré ce danger, quelqu’un est assez fou pour se porter volontaire pour risquer son nouveau corps sur le terrain, alors que les hurlements sont là pour lui indiquer de faire demi tour tant qu’il est encore temps.
Une fois en Enfer, il est dur d’y ressortir.
Lâché dans ce chaos, Curie, c’est le nom qu’on lui a donné, s’est avancé à la vitesse maximal que sa carcasse de robot infirmière lui permet pour essayer de trouver des blesser à soigner, tout en évitant les bombes et les soldats un peu trop vénères.
Pour les créatures infernales, tant qu’on leur donne pas l’ordre de l’attaquer, ils ne s’en prennent pas à elle étant donné qu’elle n’est point vivante la madame.
Sur sa route, elle croise des voitures cramées, des enfants en pleurs sur les corps de leur parents qui finissent par les rejoindre grâce à cou bien placés, des civils se faisant écharper par des monstres verts reptiliens ou bien de des bestioles décharnés avec une immense langue bien coupante.
Bien que dépourvu de sentiments poussés, la ferraille à l’intérieur d’elle ainsi que les analyses qu’elle a pu faire lui font bien comprendre la gravité de la situation, et la folie que l’homme peut causer à ses semblables.
Ce n’est pas ce qui lui empêche d’avoir foi en l’humanité.
N’oublions pas que c’est écrit dans son programme.
Évitant de trop s’attarder sur les cadavres dont l’état dépasse ses compétences actuelles, elle continue sa route jusqu’à l’endroit que je vous ai parlé plus tôt, donc les affrontements n’épargnent pas.
Elle en profite pour scanner tout ce qui s’y trouve avant d’y aller.
De l’autre côté du pont de pierre, se trouvent des soldats vêtus de tenues de camouflage adaptée aux couleurs de l‘environnement où ils se trouvent, possédant un badge avec un logo style tête de mort, des M16 en forme de croix et le mot Deux écrit en grand. La correspondance est automatiquement faite avec le terroristes du nom de Crisis qui d’après les fichiers possédés par la soigneuse seraient en lien avec le Régime Preosimitien.
Sur l’infrastructure séparant les deux cotés, se trouvent diverses abominations en train de s’affronter à la façon des combats de chiens sauf que personne ne gagnera d’argent en remportant les paris.
De son coté à Curie, il y a des forces que ses circuits n’arrivent pas à reconnaître, comme si ils n’existaient pas dans base de données. Elle en conclut alors qu’ils doivent faire parti d’une force spéciale, bien qu’il soit impossible de savoir si ils sont vraiment du côté des « gentils » même si ils s’en prennent aux méchants.
Au niveau de leur tenues, ils portent une armure de combat noire et grise qui toutes les parties de leur corps cachée, empêchant de connaître leur sexe et plus globalement leur identité. Ils sont équipées d’armes avancées technologiquement parlant et semblent être capable, comme leur adversaire, de contrôler les monstruosités qui s’entre-tuent.
Une sorte de peur, si on peut appeler ça comme ça, s’imbrique dans l’esprit de l’IA que l’on suit, néanmoins elle va continuer à faire ce pour quoi on lui a fourni cette enveloppe mécanique.
Voilà justement qu’une occasion en or de prouver sa valeur arrive.
Un hélicoptère Mil Mi-8 des Forces armées de Bosnie-Herzégovine survole la Rivière Miljacka et se fait toucher violemment par un missile téléguidé provenant d’un Type 91 MANPADS aux mains de l’ennemi. Il se crashe de plein fouet sur la passerelle, tuant une partie de la chair à canon s’y trouvant, tout en faisant s’écrouler une quelques pierres du monument.
Tout l’équipage est mort sur le coup, excepté le pilote qui est blessé, quoi que grièvement, alors il faut le secourir avant qu’il ne rejoindre ses camarades tombés.
Sans hésiter une seule seconde, elle se précipite au beau milieu du front.
La résonance d’un chant métalleux du futur peut se faire entendre.
Les premiers à remarquer sa présence est le mystérieux commando masqué dont leur chef fait immédiatement signe, sans dire un seul mot, à ses hommes et à leur armes d’arrêter l’offensive car il faut bien respecter les Lois de la Guerre.
En face, les soldats bien plus nombreux remarquent aussi l’automate s’avançant vers eux et hésitent quelques secondes à l’exploser avant que leur sous officier ne remarque le bandeau blanc qu’il possède, accompagné d’une croix rouge, sur l’un de ses bras mécaniques.
Le feu cesse aussi de leur coté, et les bêtes arrêtent leur carnage.
Tout ça pour laisser la médecin de guerre faire son boulot.
Il faut croire qu’il existe encore des personnes civilisés dans ces conflits.
Curie parvient sans aucun soucie à atteindre son objectif, à savoir ce pauvre homme, dépassant des restes de son engin, avec un morceau de métal enfoncé dans son torse. Il ne faut en aucun cas le retirer avant d’avoir le matériel adéquat pour recoudre juste après.
Bien qu’elle en ait un peu sur elle, il faudra emmener cet homme à un hôpital où un meilleur équipement pourra lui sauver la vie. Pour cella, elle va l’accrocher à elle, puis le porter jusqu’à un hospice pas si loin d’ici.
A peine conscient, l’autochtone se laisse faire et le voilà assez rapidement sur le dos de la femelle robot. Ils rebroussent ensemble chemin, afin de retourner en lieu sûr et de permettre aux deux camps de reprendre tranquillement leur querelle.
Ne prenant pas compte du fait que le Chef du groupe garde sa tête tournée vers elle même après avoir fait signe à sa troupe de reprendre les hostilités, et n’ayant pas remarquer l’appel radio passé dans son dos, la surpris est donc bien mise ne place quand une forme ailée apparaît dans le ciel, projetant son ombre sur notre protagoniste.
Son premier réflexe face à cette possible menace est d’utiliser son scan pour découvrir en l’espace de quelques secondes qui ça peut bien être. Les infos lui disent qu’il s’agit d’Angela Ziegler, une ancienne chirurgienne en chef d’un hôpital suisse ayant disparu des radar il y a un an de cela, et qui est surtout connue pour avoir lancer une percée révolutionnaire dans le domaine des nanotechnologies appliquées qui a amélioré de façon radicale le traitement des maladies et des traumatismes potentiellement mortels.
Celle que l’on surnomme Ange, ou Mercy en anglais, descend de son petit nuage avec son impressionnante armure Valkyrie nouvellement créée pour atterrir juste en face de celle qui jusqu’alors avait était la meilleure forme de de technologie présente ici.
Avec un petit accent de son pays natal, la docteur s’exprimer à notre héroïne.

Ange : Merci à toi de l’avoir transporté hors du combat, maintenant je vais prendre le relais pour l’emmener plus rapidement à un endroit où je pourrais appliquer mes soins sans problème.

Curie : Vous êtes que vous n’aurez pas besoin de mon aide ?

Ange : Non c’est bon, mais c’est gentil de proposer.

Elle lui sourit et s’approche un peu pour lui prendre le blessé de la façon la plus délicate possible afin de faire l’échange. Une fois sur le dos de la femme ailée, cette dernière décolle en saluant de la main sa camarade à la croix rouge.
Sa silhouette disparaît ensuite dans le ciel, de là où elle est venue.
Laissant Curie voir son exploit s’écrouler à ses pieds.
La seule chose qu’elle peut dire est facilement compréhensible.

Curie : Je ne comprends pas.

Son système fait erreur, car ce n’était pas censé se passe comme ça.
Elle qui se sentait utile, ce n’est plus pareil.
Comme si elle n’avait plus sa place ici.
Comme si elle était obsolète.