Resident Evil 9
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[FIC] Suicide Manqué [Terminée]

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[FIC] Suicide Manqué [Terminée] Empty [FIC] Suicide Manqué [Terminée]

Message  Clara Lille Dim 1 Sep - 11:06

3 Novembre 2015

France; Franche-Comté; Jura; Poligny

Tout s'écroule autour de la petite chimiste rajeunie depuis cette triste journée d'Halloween où Lucy à failli mourir sous les plumes des Corbeaux et où elle dû pactiser avec les Démons pour espérer réussir à retrouver l'Amour de ses Vies.
Les Ténèbres sont parvenus à reprendre possession de ses songes, enveloppant son cœur sous une cuirasse blindée que seules de puissantes âmes de héros pourraient parvenir à briser un jour, si celle ci ne parvient pas à broyer l'organe vital en attendant.
La mort est si belle de nos jours.
Si facile à désirer.
Si difficile à obtenir.
L'envie se fait de plus en plus pressante alors que les heures passent et que ces champs verts défilent sous nos yeux, inondés d'un soleil mélancolique et froid en cette saison d'Automne chargée en drame.
Impossible pour Shiho Miyano de fermer les yeux ne serait ce qu'un instant car son imagination ne la laisse point se reposer, préférant lui proposer à la place des images créées de toute pièce et perturbante. Résultat les cernes pustulent sur son doux visage, alors qu'elle ne tient éveillée que grâce à son amie la Caféine.
Comme du temps où elle était chez eux.
Personne ne peut la sauver de cette situation.
Si Gilbert ne l'a pas pu, qui pourra ?
Ils périront tous à vouloir empêcher l'inévitable.
Elle doit mourir.
Finalement la vieille Peugeot 504 grise où elle se trouve arrive au vu de leur de situation, à savoir une maison perchée en haut d'une colline surplombant le village en contrebas, et situé à côté d'une croix d'une bonne envergure qui tentera de les protéger de son mieux, sachant qu'elle n'à rien de magique.
Au volant de la voiture française, nous avons celui quI est surnommé Sangoku et dont on a jamais eu le vrai nom jusqu'à lors. Peut être que nous aurons enfin ce mystère qui sera clos plus loin entre ces différentes lignes.
La dépressive met quelques minutes avant de réaliser qu'ils sont arrivés dans ce petit coin de montagne où l'air y est plus pur, bien que moins que dans la Creuse nous dirait une certaine personne qui fait son apparition à l'entrée de la baraque.
Que ça soit lui ou le chauffeur, les deux remarquent l'état dans lequel se trouve la dame introvertie qui galère à ouvrir la portière et qui ne parvient même pas à refermer correctement celle ci par la suite.
Sa démarche qu'elle a juste après peut faire penser à celle d'un pantin désarticulé ou bien pire, un cadavre dénué d'âme tel un zombie.
Pourtant nulle question de virus dans l'histoire.
Les deux hommes ont appris par le biais de Leon ce qui s'était passé à Tokyo et ils ne peuvent que supposer la douleur qui traverse de part en part l'esprit de celle qui a un mental d'acier mis à rude épreuve.
Armand Dodgera, habituel gaffeur et le quota comique de la bande, va essayer de faire retrouver le sourire à celle qui n'en veut plus. Il s'approche donc d'elle et de son employé pour nous faire un de ses tours de maladresse qui plaisent aux grands comme aux petits.
Le voilà donc qui trébuche d'un coup et se retrouve subitement la tête collée entre les deux seins chauds de la métissée avant de s'y détacher et de faire style que ce n'était pas voulu en se gratant l'arrière de son crâne avec une fausse gêne au visage.

Armand : Pardon ! Mes chaussures en savon font encore des siennes !

Shiho : Pas grave, profitez en tant qu'ils ne seront pas refroidis...

Armand : Ah...

Shiho : Emmenez moi jusqu'à Lucy s''il vous plaît.

La blague est passée, d'une manière inédite.
Pas de joie, pas de colère.
Juste de le cafard, la désolation...
La bonne humeur ne revivra pas aujourd’hui.

Armand : Bien sûr, suis moi.

Ils se lancent à l'intérieur de l'habitat alors que le Majordome couvre leur arrières comme un garde du corps. Une petite discutions se lance entre les trois, dans un ton toujours autant déprimant qui ne veut décidément pas lâcher.

Shiho : Comment elle va ?

Armand : Un poil mieux, les risquent qu'elle sont plus faible mais il y a encore des chances qu'elle finisse en légume.

Shiho : C'est ma faute.

Armand : Non tu...

Shiho : SI !

Armand : OK... Et sinon, tu ne devrais pas être plus petite que ça ?

Shiho : J'ai utilisé un antidote temporaire que j'ai concocté dans l'espoir de pouvoir discuter avec elle une dernière fois d'adulte à adulte.

Armand : Je... hum ouais.

Shiho : Finalement, ce ne sera pas le cas, dommage.

Armand : Tu pourrais réessayer la prochaine fois.

Shiho : Si elle n'est plus elle même, cela ne m'avancera à rien.

Armand : D'accord... Oh regarde, c'est juste là !

Ils s'arrêtent devant une porte en bois peinte en blanc derrière laquelle se fait déjà entendre un petit bip se répétant à l'infini, venant nous signaler qu'une patient se trouve bien là et qu'il y a ainsi un électrocardiogramme pour lui tenir compagnie. Les pires visions lui viennent alors en tête, la faisant un peu trembler bien qu'elle essaye de ne pas le montrer, ce que le vétéran de la guerre remarque très bien par rapport l'autre homme derrière eux.

Armand : Tu vas tenir le coup ?

Shiho : Je vais bien.

Armand : Si tu le dis, mais si jamais tu ne tiens pas et que tu as besoin de te rafraichir, la salle de bain est au fond à droite.

Shiho : Merci... Ophelia n'est pas là ?

Armand : Elle s'est faite capturer par Avengers après avoir commis un attentat à l'Hôpital de Raccoon City pile en même temps que Al-Qaïda.

Shiho : Merde...

Armand : Elle voulait faire d'une pierre deux coups, en permettant de se faire de la tune et sauver à la fois son organisation et ma petite fille.

Shiho : La pauvre...

Armand : Enfin bon, gardons les sourires, ça pourrait être pire.

Shiho : Si vous le dites.

Cette conversation ne mène à pas grand chose, à par opposer le vouvoiement au tutoiement.
D'une main attristée, le vieil homme tourne la poignée de la porte menant à la chambre de son défunt enfant dont on ne sait pas non plus si c'était la mère ou le père de Lucy. Saura donc t'on un jour si il est du côté paternel ou maternel ?
Pour le moment une pièce assombrie se dévoile aux yeux éberlués de la scientifique en herbe, dégageant une atmosphère funeste par sa faible décoration rappelant le registre tragique. Découvrant le visage plonger dans un profond sommeil de la jeune femme avec qui elle venait à peine de se lier d'amitié, et où pourtant, tant d'ondes positives se communiquaient entre elles.
A présent, plus rien ne se produit.
C'est presque si la blond était déjà dans un cercueil clouée et que rien ne pourrait l'en sortir.
Résignée à cet épouvantable ressentiment, la poker face perd de sa neutralité et débute lentement mais sûrement un craquage nerveux jamais vu auparavant. D'abord les yeux en larme, puis la bouche qui sanglote, suivi par le nez qui dégouline, les mains qui se serrent à se faire saigner, les pieds qui menacent de lâcher prises, et le souffle qui finit par se couper, provoquant une vision de plus en plus fou.
Avant de pouvoir se rétamer au sol, le vieux derrière elle la rattrape juste au bon mauvais, découvrant son éclat d'émotions qu'il n'avait jamais vu devant d'elle, elle qui est tellement sûre d'elle et ne perd jamais son sang froid.

Armand : Shiho, est ce que tu... ?

Shiho : J'ai besoin d'être seule !

Utilisant ses muscles fortiches, elle pousse celui qui essaye de l'aider de côté afin de forcer le passage et de se réfugier dans la localisation donnée auparavant, à savoir la salle de bain où elle s'y enferme à double tour, laissant le propriétaire s'inquiéter pour elle. Il reste auprès de son employé qui avait commencé à écouter une chanson américaine à la con au moment où c'est parti en sucette si l'on peut dire.
Finalement il laisse couler le son tout en s'exprimant avec quelques doutes à son employeur depuis toujours.

Sangoku : Dois je aller la chercher ?

Armand : Non c'est bon, laissons la un peu tranquille.

Sangoku : Je ne savais pas qu'elle était aussi proche de Mademoiselle.

Armand : Moi non plus.

Un petit silence règne dans le coin, interrompu ensuite par le bruit de l'eau qui s'accumule quelque part.
Pour briser un peu se ton morose, ils essayent de converser de tout et de rien.

Armand : C'est sympa ce que tu écoutes.

Sangoku : Ouais, et puis j'ai regardé Destination Finale 5 dernièrement en VO, et ça colle avec.

Armand : D'accord, moi j'écoute du Kawaii Metal en ce moment.

Sangoku : Je ne connais pas mais j'imagine bien la chose.

Armand : Sinon, t'étais là quand elle a pris son antidote ?

Sangoku : Oui, c'était dans la voiture peu de temps avant que l'on arrive.

Armand : Ses fringues ont grandi en même temps qu'elle ?

Sangoku : Non, elle a dû se changer avec des vêtements qu'elle avait mis à l'arrière.

Armand : Donc tu es en train de me dire que tu as pu la voir nue.

Sangoku : Oui.

Armand : Au niveau du corps, elle est canon ?

Sangoku : Oui, son corps est bien plus raffinée que celui d'Yves, le pilote.

Armand : Qui ?

Sangoku : Sinon si vous voulez profiter de son corps, vous devriez aller la sauver de son suicide ?

Armand : C'est pas parce qu'elle s'est enfermée dans une salle de beau en y faisant couler beaucoup d'eau et en étant dépressive que ça veut dire qu'elle va mettre fin à ses jours !

Sangoku : Elle a un scalpel sur elle, je l'ai vu quand nous étions dans la voiture.

Armand : Putain, elle passe à l'acte !

Se rendant compte de sa connerie, le papy fonce avec son homme de main vers la porte close pour y toquer fermement en criant le nom de la personne qui est censée y être, sans réponse de sa part. Son tambourinage ne servant à rien, il s'écarte pour laisser l'homme au nom de héro de manga la défoncer pour lui, leur permettant de faire une entrée en scène digne d'un épisode de Detective Conan.
L'effroi éjecte l'humour de la fin de cette fiction en se montrant sous la forme d'une Shiho les genoux à terre, accoudée à la baignoire de la famille Dodgera remplie d'eau dont le rouge opaque fait la guerre au bleu transparent par le battre. La tête de la femme à l'éternelle jeunesse est posée contre son coude en question, les yeux fermés comme si elle était en train de dormir paisiblement, or un scalpel sanglant se trouve dans la main de son autre bras, et il est fort probable que celui où elle se repose a été fraichement entaillée.
Le vétéran militaire à les bons réflexes, digne d'un Rambo Bleu Blanc Rouge.
Il se précipite sur son invitée et sort le membre abimée de la baignoire tout en vérifiant si elle a toujours un peu, ce qui est miraculeusement le cas. Il se retourne alors vers celui qui sera son assistant pour l'occasion afin de lui crier des ordres urgents quand à la situation.

Armand : Arnaud, amène moi mon garrot, des bandages et tout le matériel de soin, grouille !

Arnaud : Bien Monsieur !

Il se tire en vitesse pour obéir aux ordres.
Le soigneur improvisé se tient auprès de la suicidaire pour lui appliquer les gestes qu'il faut pour éviter qu'elle ne perde trop de sang, bien qu'il faudra le matériel demandé pour être véritablement efficace. Celui ci arrive avant qu'il ne soit trop tard, et tout est fait que le geste de notre héroïne ne lui soit pas fatale.
Autant dire que le comique de service sait se montrer bon, et le pire a été évité.
Il faut juste que la dame se reposer et ne bouge pas trop.
Merci aux deux A.
Sans eux, on aurait perdu l'un des meilleurs personnages de nos récits.
Clara Lille
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