[FIC] Colline Silencieuse [En cours]

Pas facile de reprendre les clés d'une boite corrompue jusqu'à la moelle, sans même connaître véritablement son propre passé.
Grâce à l'aide de Naru dans un premier temps, puis de Gilbert Montagné dans un second temps, il a pu y voir plus clair de ce côté là, tout en parvenant en même temps à leur retourner leur aide en les soutenant de son mieux face aux puissants corbeaux qui leurs volaient tout autour jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul dans le ciel à priori.
Néanmoins, il reste encore des zones d'ombres à éclaircir dans son histoire, mais le chaînon est manquant.
Son père adoptif, Richard, scientifique bossant en douce pour Hydra, est mort, tué de ses propres mains.
Son véritable père, chef d'une tribu amérindienne d'Amazonie, est impossible à localiser sans raser toute la forêt.
Impossible d'avoir des informations de sa mère succube Abrahel ou de l'ange de la mort, Azrael.
Sa demi sœur a été trouvée grâce à un coup de main des Kudō, sauf qu'il y a un petit souci là dedans.
Cette dernière s'appelait Ailein Bartley et est très connue au sein des Avengers que notre bougre dirige.
De par sa trahison et de son décès aux mains de Holt Valentine pour qui elle vouait une obsession malsaine.
Baptiste Sixte est donc dans une impasse, sans possibilité de retour en arrière.
Voilà qui explique en partie pourquoi nous le retrouvons loin de chez lui, du siège de sa société, à contempler l'horizon en assis sur le capot de l'une de ses nombreuses voitures luxueuses, une Rolls-Royce Ghost, à réfléchir à tout ça tout en caressant d'une main l'ornement se trouvant à ses côtés.
Sans savoir où se rendre exactement pour la suite de la narration qui lui est consacrée, il a demandé conseil à ses compagnons de la justice, recevant ainsi à peu près la même réponse de deux d'entre eux, aussi étonnant que cela puisse paraître quand je vous dirai de qui il s'agit.
D'un côté, nous avons l'aveugle tout aussi fifou que souriant qui se remet d'une phase dure de sa propre existence.
De l'autre se tient l'agent Leon S. Kennedy des services secrets américains, qui est bien plus sérieux et crédible.
Tous les deux ont conseillé à leur camarade perdu de se rendre à Silent Hill si jamais il n'avait pas de meilleure solution à portée de main car là bas il en aura quasiment à coup sûr selon eux, même si d'après leur dire, ce ne sera pas une partie de plaisir à encaisser psychologiquement parlant.
Désespéré et curieux comme il peut l'être notre homme fortuné, il a choisi de suivre leur conseil avisé, et le voilà ici.
Seul sur un parking donnant une époustouflante vue sur le Toluca Lake au loin, séparé par une forêt plutôt dense, et étonnamment nullement brumeuse, ce qui doit être dû à la saison durant laquelle nous nous trouvons, et peut être au fait que la magie ambiante n'a sûrement pas encore fait son effet.
Certaines personnes disent carrément avoir vu de la neige y tomber en hiver, alors allez savoir ce qui se trame dans la tête de cette entité invisible qui a main mise sur l'entièrement de la carte, allant de South Vale jusqu'à Paleville, voir dépassant ses limites en vous suivant peu importe où vous vous rendez.
Quoiqu'il en soit, pas besoin d'avoir peur, cette ville touristique de va pas vous manger, pour l'instant.
Revenons à notre demi démon tellement perdu dans ses pensées qu'il n'a point fait attention plus que ça à la présence de deux véhicules que le sien garé dans ce coin là, que ça soit une vieille Pontiac Ventura verte de 1977 qui semble avoir été là durant une éternité, ou bien une plus récente Oldsmobile Intrigue grise de 2003 qui au contraire serait presque encore chaude au touché.
Pourtant, cela ne semble pas plus l'intriguer que ça que depuis tout ce temps passé ici, il n'ait aperçu personne d'autre que lui même dans les environs.
D'ailleurs tant que l'on en parle de ce qui lui passe par la tête à ce bourgeois gentilhomme, allons y faire un tour.
Ce sera l'occasion de mieux connaître son point de vue sur la situation actuelle qui semble toujours ne mener nul part, puisque cela fait bien une demi heure environs qu'il est sur les lieux, à ne pas trop savoir quoi faire en attendant qu'un miracle divin n'arrive, ou comme il le dirait lui même...

Que Dieu m'envoie un quelconque signe que je sois sur la bonne voie.
Car me voilà bien embêté.
Je suis partagé entre deux visions complétement opposées.
Mon côté terre à terre, réaliste, qui me dit que tout ce que va m'apporter cette ville au mieux, ce serait un repos bien mérité, après de longues journées de travail.
Mon esprit plus croyant, fantasque, voudrait un nouveau scénario improbable vienne subitement se dérouler devant moi, comme du temps de cette fichue Croft.
Mes sens de demi démons me pencheraient plus vers le seconde option.
Cette ville me donne l'impression de m'appeler.
Je ne sais pas comment ce serait possible.
Comment une ville pourrait être vivante ?
Bientôt on découvrira l'existence de rues queers qui veulent réclamer leur identité sexuelle.
Plus sérieusement...
Là, nous sommes loin d'une machine ultrasophistiqué.
Il s'agit de tout un ensemble de créations de l'Homme réunies en un et seul et même lieu.
Comment est ce possible qu'elles puissent s'unir en une seule et unique entité qui ferait disparaître bon nombre de voyageurs, au point de ternir encore plus l'image de la ville ?
Au début ces disparitions avaient été mises sur le dos de la secte locale d'après ce que j'ai cru comprendre, mais ça n'a pas tenu la route quand celle ci a fini par être dissoute.
Les spécialistes dans le domaine du surnaturelle se battent depuis plus d'un siècle au sujet de ce havre de paix touristique dont on est pas sûr d'en ressortir indemne.
Gilbert et Leon sont là pour le prouver.
La célèbre journaliste Cheryl Heather Mason aussi.
Il y a d'autres exemples, tel le détective privé Douglas Cartland, mais aucun n'a été capable de comprendre les pouvoirs que possède Silent Hill.
Moi même, je ne saurai décrire ce que je ressens exactement à son propos, et je ne vais guère me vanter.
Je ne serai certainement pas capable d'amener la résolution de ce mystère au grand jour, là où tant d'autres ont échoué.
J'échouerai donc, sans que ça ne soit forcément un mal.
Après tout, je ne suis pas là pour cela.
Ne t'en fais pas, Silent Hill.
Je resterai sur le droit chemin que tu me proposeras.
Je le jure sur le tout puissant.
Tout ce qu'il me faut à présent, c'est justement ce fameux signe qui me permettra de mettre sur la bonne voie.
J'ai l'impression de radoter.
Sauf que là maintenant j'ai accepté de laisser mon scepticisme de côté le temps de cette aventure.
Je veux y croire.
Mes amies ne sont pas des menteurs.
Ni des drogués.
Hormis Gilbert.
Ce qu'ils ont vécu était réel.
Ce que je vivrai le sera aussi.
Et puis...

Baptiste : Tant que ce n'est pas un 918 708, ce devrait aller.

Cette petite plaisanterie de sa part le fait bien marrer, sans qu'il y a quiconque d'autre pour savourer ce petit plaisir  avec lui, si on ne compte pas le vent comme auditeur ou orateur.
De toute façon, personne n'aurait pu comprendre la référence.
Ou plutôt, il y a très peu de chance pour ceux qui la connaissent soient là.
Parmi eux, nous avons une morte et son petit ami en cavale.
Mais ne sait on jamais, tout serait possible.
Y compris rencontrer l'amour de sa vie.

Des pétales roses se mettent à tomber du ciel pour parvenir sur les mains d'un Baptiste Sixte quelque peu interloqué par ce miracle qui n'est pas vraiment celui qu'il attendait, et il essaye de voir d'où elles peuvent bien provenir, puisqu'il n'y aucunement de cerisiers japonais par ici.
La réponse est simple et pour le coup aussi impensable.
Elles viennent littéralement du ciel même comme dit juste avant, sans qu'aucun arbre n'en soit responsable.
Au moins c'est plus chaleureux que une pluie de sauterelles ou de n'importe quel autre insecte, il faut le reconnaître.

Qu'est ce cela peut bien vouloir dire ?
Nous sommes à un océan de séparation du pays du soleil levant, et il ne s'agit guère d'une scène romantique extirpée d'un quelconque animé.
Mes liens avec cette contrée éloignée sont fins.
Certes je m'y suis déjà rendu pour filer un coup de main à une amie dans le besoin.
Autrement, je n'y avais jamais réellement mis les pieds là avant ça.
Alors qu'est ce qu... ?

Son souffle de pensée est coupée par la venue d'une réponse concrète à sa question, et qui le frappe en plein cœur.
Une beauté sans pareille émerge d'un escalier menant au plus profond des bois séparant le lac du pont d'observation où nous nous trouvons, et cette femme envoyée par Dieu foudroie de plein fouet le corps du bel homme conquis, qui n'avait plus ressentie une émotion aussi vive de la part de la gente féminine depuis au moins un an de ça.
Depuis la création des Avengers où il avait rencontré pour la première fois de sa vie une très gentille canadienne connue pour soit disant ne pas faire de mal à une mouche, ce qui s'est révélé être faux à de multiples reprises, bien qu'elle ne soit pas aussi stupide qu'une Angel Croft ou une Saryna Coleen.
Dû moins selon Baptiste.
Cette Sulfura Westher.
Un nom qui est encore gravé à l'encre rouge sur le cœur et dans l'esprit du PDG d'Armacham, au point où se retrouve inconsciemment obligé de comparer la nouvelle venue à sa défunte copine, même si de mauvaises langues diront qu'elles n'ont rien à voir en commun.
Déjà, les détails les plus évident seront soulignés mentalement par le principal observateur de la scène.

De longs cheveux roses.
Roses telles des pétales de sakura qui tombent tout autour de moi.
Des yeux gris remplis d'une inquiétude débordante.
Rien que la voir essoufflée à tel point démontre qu'elle semble vouloir fuir quelque chose.

Soulignons au passage que Sulfura de son côté avait les cheveux tout aussi bleus que ses yeux azurés, ce qui marque une nette opposition de couleur pas vraiment dans le même recoin du spectre, mais passons, parce que ce n'est pas ça le plus important ici et maintenant.
Le plus important, c'est la femme actuellement toujours dans le monde des vivants, l'air inquiète comme souligné si judicieusement par Baptiste juste avant.
Il lui faut plusieurs longues secondes à observer ses alentours pour que la demoiselle se rende compte de la présence du talentueux observateur qui la contemple depuis un peu trop longtemps, causant un petit rictus d'angoisse, suivi de deux à trois pas en arrière.
Sentant cette méfiance envers lui s'accroître de plus en plus, le riche milliardaire lève ses fesses du siège improvisé où elles étaient collées, afin d'essayer de calmer le jeu avec quelques signes des mains, ce qui n'empêche pas à la fille faisant plus jeune que lui d'exprimer ses doutes par une question pour le moins très étrange.

Femme : Êtes vous une connaissance de mon frère ?

Baptiste : Je ne crois point le connaître, mais sans un nom je ne saurais l'affirmer ou l'infirmer.

Femme : Vous parlez bizarrement.

Baptiste : Il paraîtrait que c'est une coutume locale, alors je respecte les traditions.

Femme : Vous n'avez pas tort, bien que...

Baptiste : Bien que... ?

Resserrant l'écharpe violette autour de son cou qu'elle porte par dessus son haut mauve à manches longues, et se mordant un peu les lèvres dans le même temps, celle dont on a toujours pas le nom se décide à balancer celui de la personne qui lui tracasse le plus la tête.
Baptiste retient au fond de son esprit le changement soudain de sujet qui ne parait pas anodin pour lui.

Femme : Squeezie. Mon frère s'appelle Squeezie.

Baptiste : Hormis si son véritable alias se révélerait être Lucas Hauchard, et quand bien même ce serait le cas, je ne le connaîtrais point personnellement.

Femme : Ouf... Vous me rassurez.

Baptiste : Au fait... Je me nomme Baptiste Sixte. Très heureux de vous rencontrer.

Femme : Naomi MacFinn. De même.

Baptiste : Êtes vous du coin, vous et votre frère ?

Naomi : Non, du tout. Et vous ne semblez pas du coin non plus.

Baptiste : Vous avez absolument raison. Je viens de loin pour profiter du charme spécial de cette petite ville, et prier pour qu'elle m'apporte quelques réponses à des questions que je me pose bien trop souvent.

Naomi : D'accord. Si je suis ici, c'est à cause de mon frère.

Baptiste : Hhhmmm ?

Le regard de Naomi se baisse afin de contempler ses bottines qui aussi belles soient elles, ne devraient pas attirer autant l'attention, mais on peut sentir à la nervosité qui se dégage de son agissement, ainsi que du fait qu'elle est en train de frotter son bras gauche avec sa main droite.
Remarquant tout ça, Baptiste décide de se montrer tout autant gentleman qu'à l'habituel en allant fouiller dans un sac hors de prix se trouvant sur la banquette arrière de sa voiture afin d'y chercher quelque chose, ce qui ne manque pas d'attirer à nouveau l'attention de la demoiselle.
Cette dernière est d'autant plus surprise de découvrir quelques secondes plus tard, une bouteille d'eau qui lui est tendu avec générosité, qu'elle prend par automatisme bien qu'elle n'ait pas spécialement soif.
Ce n'est qu'une fois le contenant dans ses mains qu'elle remarque de quelle marque il s'agit, à savoir de l'A-GUA-G produite par l'A-GUA Industries en usant de l'eau des grands lacs et elle est très populaire dans les États des États Unis qui bordent ces immenses étendues de ressources potables, mais moins ailleurs, comme dans le Maine, où elle a tendance a être bien plus hors de prix il faut tout de même le noter.
Évidemment, ce n'est pas un problème pour le PDG d'ATC de pouvoir se permettre d'en acheter où qu'il le veuille.
Au contraire de celle qui a reçu ce présent qui semble en avoir un de problème puisqu'elle se met soudainement à lâcher le récipient comme si elle tenait une immondice entre ses mains, seulement pour avoir le bouchon qui saute au contact avec le sol, déversant le précieux liquide sur le bitume hostile.
Un gaspillage qui ne fera pas plaisir à mère nature, mais pour le moment la responsable est plutôt occupée à dire des phrases mystérieuses à voix basse qu'à s'en rendre compte.

Naomi : Il y a quelque chose dans l'eau...

Baptiste : Où voulez vous en venir ?

Prenant conscience qu'elle a prononcé des mots qu'elle n'aurait pas dû prononcer, elle se couvre la bouche avec ses deux tout en commençant à reculer lentement loin de l'homme qui la met dans tous ses états avec toutes ces questions invasives.
Croyant avoir fait une bourde quelque part, le leader des Avengers veut tenter de rectifier sa question, sauf qu'il est trop tard, et qu'il se fait devancer par la réponse de son interlocutrice.

Naomi : Je ne sais pas si je peux vous en dire plus à ce sujet. Mon frère pourrait être mécontent.

Baptiste : Votre frère revient à de nombreuses reprises dans l'équation.

Naomi : Je suis désolée.

Baptiste : Il n'y a pas à...

Au beau milieu de sa phrase, Baptiste est interrompue par Naomie elle même qui a décidé sur un coup de tête de fuir immédiatement la situation présente en faisant d'abord un demi tour sur elle même, avant de filer vers le grand tunnel routier qu'il y avait pas loin derrière elle.
Ainsi, elle prend un risque considérable de se faire écraser, étant donner qu'il n'y a pas d'accès aux piétons par ici.
Même si, vu l'absence de circulation notée jusqu'à présent, il y ait des chances pour qu'elle s'en sorte indemne.
Toutefois, l'hypothèse subsiste au moins jusque dans la conscience de celui qui se croit en tort dans l'équation.

Un mauvais pressentiment me ronge de l'intérieur.
Je dois la rattraper et éviter qu'il ne lui arrive quelque chose de grave.
En plus, je suis le principal fautif pour cette crise de panique.
J'ai senti le malaise monter en elle comme une fleur qui se fane sous la pluie et j'ai été un tel idiot.
À insister sur son frère...
Je dois m'excuser auprès d'elle/

Résolu à s'excuser d'une soit disant maladresse de sa part, Baptiste se précipite à son tour vers le tunnel au son d'une sirène qui se met à retentir à l'horizon, disparaissant à l'intérieur de celui ci, tandis que ce nouveau son se met à résonner de plus en plus fort, au fur et à mesure de son avancer.
Couvert de pétales de cerisiers, il finit par atteindre un point où la pénombre prend le dessus sur la lumière.
Un point où l'on peut se demander pourquoi il n'y en a aucune sur les murs de cet endroit, comme tout tunnel est censé avoir, pour au moins accompagner les voitures durant la nuit.
Au moins, comme cela, ça nous évitera pendant un court laps de temps d'imaginer une scène de poursuite digne du meilleur clip musical jamais enregistré sur cette planète au cours de son existence.

Seul l'écho des pas qui courent tout du long du long et lugubre tunnel sert d'ambiance sonore dans cet endroit où l'on ne voit pas le bout, maintenant que la sirène s'est tue après avoir chanté pendant un moment sa douce et somptueuse mélodie.
Baptiste Sixte est témoin de tout ça, et durant sa course effrénée, il se rend bien compte d'une chose en particulier.

Je n'entends plus ses pas.
Aurait elle pu réussir à me semer.
Si l'on prend en compte mon endurance de demi démon, ce serait vraiment fort de café.
Impossible que cela soit le cas.
Impossible...
À moins qu'elle ne soit pas humaine.
Pourtant, elle semblait être une humaine tout ce qu'il y a le plus d'ordinaire.
Je crois sincèrement qu'elle l'est.
Dû moins, j'aimerais que cela soit possible.
Tout est possible...

Tandis que ces questions lui font se creuser les méninges, une bonne nouvelle se montre enfin le ventre à l'air.
Une lumière au bout de ce couloir paraissant sans fin, qui se fait de plus en plus proche.
Enfin !
On ne l'attendait plus celle là, mais elle a décidé enfin à se manifester.
Excepté le fait qu'une fois atteinte, l'enthousiasme retombe tout net quand l'on se rend compte qu'elle cachait un épais brouillard qui a désormais envahit complétement la zone extérieur au point de ne plus permettre de voir quoi que ce soit à plus de quelques mètres devant soi.
Augmentant ainsi les risques de se faire percuter par une voiture déboulant de nul part.
Bien que pour cela il faudrait un minimum de signes vitaux de la part de qui que ce soit.
Or, hormis Naomi MacFinn, il n'y a vraiment pas l'air d'en avoir, comme si on allait débarquer dans une véritable ville fantôme.
Baptiste, ressentant déjà que son endurance lui faisait défaut, décide de profiter de ce retour à l'extérieur pour stopper sa course qui ne sert déjà plus à rien car celle qu'il tentait de joindre à nouveau a réussi à gagner face à lui visiblement, en étant peut être déjà très loin au moment où l'on parle.
Sans aucun moyen de savoir comment cela peut être possible, au vu des probabilités mises en cause.
La logique aurait voulu qu'il la rattrape facilement dans le tunnel désormais derrière lui.
Pour cela faudrait que la logique soit encore de son côté, ce qui ne semble plus le cas.


On dirait bien que j'ai perdu ce tour là.
Inhumaine ou humaine, elle aura réussi à disparaître sans laisser de trace en me semant.
Dois je me résigner à laisser tomber et revenir auprès de ma voiture pour m'échapper loin de ce lieu ?
Je ne crois pas, non.
Trop de choses étranges se sont produites pour que ça ne m'éveillent nullement ma curiosité.
Premièrement, il y a eu ces pétales de sakuras sortant de nul part, suivi de près par Naomi.
Ensuite vint ce tunnel qui s'est révéler bien trop long pour être ordinaire, et pour correspondre à la carte des environs que j'ai sur moi.
S'en suit la disparition inexpliquée de Naomi alors j'étais à ses trousses, avec la sirène sortant aussi de nul part.
Et pour finir, il y a cette brume envahissante, oppressante, étouffante, qui parvient à me mettre mal à l'aise.
Je nagerais presque dans un rêve.
Un rêve éveillé.
Je pense sincèrement que tous ces détails ne sont pas anodins et qu'ils prendront sens à un moment donné.
Ils pourront peut être me guider sur le droit chemin.
Ils sont sûrement le signe que j'attendais depuis tout à l'heure pour me filer un coup de main.
Si seulement Gilbert et Leon avaient pu être plus précis sur ce qu'ils ont vécu quand ils sont venus dans cet endroit, alors j'aurais probablement pu mieux savoir sur quoi m'attendre.
Ce sera la surprise au final.
Que me réserves tu Silent Hill ?
Hâte à moi de le découvrir.

S'éloignant du tunnel au fur et à mesure de ses pensées, l'en voici déjà bien éloigné à présent.
Pour le meilleur, comme pour le pire.
Naviguant sur Nathan Avenue sans savoir à l'avance sur quoi il va bien pouvoir tomber, si ce n'est la ville de Silent Hill en elle même qui ne devrait plus être loin désormais, au vu de toute la distance qu'il a parcouru depuis qu'il a quitté le parking où il se trouvait plus tôt.
Un étrange bruit l'arrête soudainement, provenant de devant lui, non loin de sa position.
On dirait une machine à sous, quoique défectueuse, si l'on se fie à la discordance auditive qui en provient.
Cela se rapproche de lui.
Avec méfiance, notre protagoniste recule de quelques pas en se préparant au pire.
Il en a affronté déjà des monstruosités en tout genre et il en affrontera encore à l'avenir.
Alors ce n'est pas cette chose qui vient vers lui qui saura l'ébranler, dû moins l'espère t-il.
Une vision flou se met progressivement à apparaître et annonce déjà quelque chose qui n'est pas humain et que l'on peut ranger dans la case "pire" de ce qu'il s'attendait, sans pour autant savoir ce que cela peut être exactement.
Une chose est sûre, c'est qu'elle vient dans sa direction, en faisant constamment son bruit caractéristique souligné auparavant qui donne l'impression d'être dans un casino à ciel ouvert.
Progressivement, cette intrigante et atypique silhouette devient clair aux yeux de l'être mi humain mi démon devant elle, tout en devenant en parallèle plus incompréhensible.
En effet, comment une telle chose pourrait exister ?
À moins de sortir des esprit abstraits et morbides de Guillermo del Toro et David Cronenberg.
Cette immondice que nous appellerons Money Drop pour plus de compréhension, est en revanche bien plus descriptif qu'un Cthulhu, alors je vais me tâter à essayer de vous le faire représenter mentalement le plus fidèle possible à ce dont ce pauvre Baptiste a à faire.

500 Euros
H

Squeezie : Cette B.O.W. a vraiment une sale gueule ! Jamais vu une comme celle là auparavant !

Baptiste : Je crains que cela ne soit pas une arme bio-organique si vous voulez mon humble avis.

Squeezie : Hé toi, t'as une sacrée façon de causer ! On aime pas trop les gars dans ton genre par chez nous !

Baptiste : Je m'exprime juste dans la langue de Shakespeare de la manière la plus formelle qui soit.

Squeezie : Il faut qu'il m'explique Monsieur "J'suis riche et je vous regarde de haut" ! Si ce n'est pas une B.O.W., qu'est ce que c'est alors !?

Baptiste : Malheureusement, je n'ai point la réponse à cette question là.

Squeezie : Voilà, ça ouvre sa gueule et puis c'est pour ne rien dire ! Ts !

Baptiste : Vous m'en voyez navré.

Une nette différence sociétale pouvait se ressentir entre ces deux là.
Entre un homme issu de la noblesse Française, et un autre individu provenant d'une Amérique très profonde.
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Squeezie : Tiens, tant que je te tiens là toi ! T'aurais pas vu ma crétine de sœur par hasard !?

Baptiste : Est ce que votre sœur ne s'appellerait elle pas Naomi par un quelconque hasard ?

Squeezie : Donc tu l'as vu ! Où est ce qu'elle est encore partie cette pute !? J'peux même pas lui faire le plaisir de l'amener dans un coin sympa pour qu'on soit tranquille tous les deux sans qu'elle ne se tire la queue entre jambes ! Déjà que je ne suis pas d'humeur à ce genre de petits jeux, après que ma hiérarchie m'ait envoyé chier pour mon enquête !

Baptiste : Une enquête ?

Squeezie : De quoi Monsieur se mêle !? Dépêche toi de me dire où est ce que tu l'as vu partir l'autre conne !