[FIC] « Yesterday » wo Utatte [Terminée]

La pluie s'abat sur un abri bus plutôt bien entretenu, où aucune goutte ne parvient à s'infiltration à l'intérieur, alors que pourtant elles ne cessent de tenter de forcer le passage autant qu'elles peuvent avec le statut d'être bien plus inférieur qu'elle possèdent sur tout le reste.
Ceci se fait entendre avec virulence par les deux seuls humains qui se sont réfugiés en dessous et qui attendent désormais que leur moyen de transport arrive sur la ligne L6, chose qui ne semble pas vouloir se faire pour le moment car une dizaine de minutes s'affichent sur le cadran avant que le prochain autobus n'arrive.
Deux visages que nous connaissons déjà et que nous sommes agréablement content de revoir en temps présent.
D'une part, Masumi Sera qui s'est remise de la blessure qu'elle avait reçu durant le combat contre S'appelait grâce à son repos gratuit sur une plateforme militaire affiliée à aucun État, au point de pouvoir à nouveau marcher de manière autonome sans avoir besoin du support de quelqu'un, ce qui se résumait principalement à son petit ami qui est actuellement à ses côtés.
D'autre part, Maxime Moulin qui collectionne les copines, mais qui, il ne faut pas se le cacher, traine essentiellement et le plus clair de son temps avec une seule d'entre elle, à savoir celle qui sait attendrir son cœur comme pas permis quand elle lui fait son sourire avec une croc de chat telle qu'elle est capable en bon perso d'animé.
Ce n'est pas pour autant qu'il délaisse complètement les autres.
C'est plus compliqué que ça en a l'air, mais nous y reviendrons peut être un jour là dessus.
En attendant, profitons de ce nouveau moment d'intimité entre les deux tourtereaux pour voir ce qui va s'en dire.

Maxime : J'ai pas trop de nouvelles de Tomtom en ce moment, mais aux dernière nouvelles il va plutôt bien.

Masumi : Je suis contente de savoir que vous avez pu tous les deux tirer un trait sur la Forêt Hanté de la Robertsau et l'Esprit Gardien de celle ci.

Maxime : Exactement. Par contre si je ne lui avais pas fourni de l'aide en occultisme, je ne sais pas si il aurait pu résoudre la situation aussi bien qu'il l'a fait.

Masumi : Qui sait ? Tu ne devrais pas le sous estimer.

Maxime : Ouais, après tout, c'est un assassin professionnel. J'ai tendance en l'oublier quand je le vois en IRL car il ne le fait vraiment pas.

Masumi : Heureusement qu'il n'est pas là pour t'entendre dire ça.

Maxime : C'était pas péjoratif en fait ce que je voulais dire.

Masumi : Oh je vois.

Max lève la tête, puis s'écarte l'légèrement pour lire l'heure qui est affiché au dessus d'eux.

Maxime : Neuf minutes !? On était à six minutes avant !

Masumi : Calme toi, et sois patient.

Maxime : J'essaye de l'être, mais j'ai peur que notre Saint Valentin soit autant à chier que mon dernier anniversaire.

Masumi : Soyons positif et disons nous que ça ne sera pas pire.

Pour couronner le tout, un gaillard vêtu d'un sweat à capuche vient s'abriter près d'eux mais sans s'asseoir sur le même banc qu'eux, ou même sur un banc tout court, préférant rester debout à surfer sur son téléphone sans faire attention aux personnes autour de lui alors que le son d'une chanson résonne à fond.


Le geek à lunettes se les retire pour essayer ses yeux humides avant de les remettre avec un air sévère.

Maxime : Manquait plus que ça... Bon au moins la chanson n'est pas totalement à chier.

Masumi : J'aurais mieux fait de me taire, hé hé hé !

Maxime : Entre la pluie glaciale, le retard du bus, et maintenant ça !

Masumi : Tu oublies le fait que Eve et Mea sont malades.

Maxime : Je m'attends à voir une Saryna Coleen sauvage débarquer à n'importe quel moment.

Masumi : Pour l'instant, nous ne l'avons jamais croisé une seule fois en France donc cela devrait aller de ce côté là.

Maxime : Heureusement que tu es là toi. Cela fait au moins une bonne chose dans cette journée.

Masumi : Tu es plus doué pour les compliment que ce que les gens disent habituellement de toi.

Les canines de la détective privée aux airs de garçon manqué, brillent de mille feux alors qu'elle se met à rire de manière plutôt mignonne, ce qui parvient à contaminer le petit gros à ses côtés, au point où ensemble ils attirent l'attention de la troisième personne sur scène qui se décide à aller partir ailleurs car pour lui, le bus mettait trop de temps à venir alors autant faire un court chemin à pied jusqu'à un prochain arrêt.
Cela laisse l'occasion aux deux grands M, Masumi et Maxime, l'occasion de prolonger leur conversation en étant moins dérangé par cette présence qui insupportait au moins l'un d'entre eux avec sa musique dont il faisait profiter à tout le monde sans leur consentement.

Maxime : Merci Mazuzu.

Masumi : De rien Maximiou.

La main gauche de la madame vient joindre celle droite du monsieur, alors qu'ils repartent sur quelques trivialités.

Masumi : Sinon des nouvelles du Stive du futur ?

Maxime : Guerrier de l'Été ?

Masumi : Oui.

Maxime : Il a lancé récemment sa propre chaîne YouTube où il faut grosso merdo le même taf qu'un Lusty ou qu'un Psyhodelik.

Masumi : Faudrait qu'on le suive en retour dans ce cas. Ce pourrait être intéressant pour s'informer.

Maxime : Je ne sais pas si il vraiment une source d'information fiable.

Masumi : On ne peut pas le savoir sans l'avoir vérifié et l'avoir recoupé avec d'autres sources afin d'atteindre la véracité de la réalité.

Maxime : Tu mériterais bien plus ta carte de presse que la plupart des glandus corrompus qui l'ont.

Masumi : Je préfère rester détective privée, cela me plaît plus que d'être une journaliste.

Maxime : C'est vrai que ces deux métiers ont leurs défauts et avantages indéniables.

Masumi : En plus j'ai un patron qui est vraiment cool sur tous les aspects, donc je serai idiote de me barrer.

Maxime : Surtout après tous les efforts que tu as fait pour arriver jusqu'ici.

Masumi : Exactement.

Maxime : Je suis heureux que tu ais réussi à atteindre cet objectif là de ta vie.

Masumi : À quel point ?

Maxime : À ce point là.

Les lèvres un poil rudes de Maxime viennent rejoindre celles plus douces de Masumi, sous le déferlement de la pluie toujours aussi abondante, qui sert à accompagner ce moment d'intimité d'un air musical qui aura de quoi rappeler de grands classiques dont je tairai volontairement les noms.
Les secondes passent avant qu'enfin le duo ne reprenne chacun de son côté leur respiration de manière tranquille.

Maxime : Alors ?

Masumi : On dirait presque un rêve devenu réalité.

Maxime : C'est déjà plus cohérent que le dernier rêve que j'ai fait où je suis dans le tram et je croise Laink et Terra que je décide de suivre jusqu'à un théâtre local pour les filmer, sauf qu'à la place j'enregistre des choses comme un meeting de Mélenchon, un cyber robot qui m'examine l'œil, et la créature de Frankenstein. Le tout en ayant des moments d'absences, et des hallucinations, comme si mon père apparaissait à un moment donné.

Masumi : J'avoue que c'est très étrange comme rêve.

Une jeune adolescente vient alors se joindre à leur compagnie sous l'abri bus, en étant sur son skate avant de sauter hors de celui ci afin de la prendre dans sa main droite, puis de se coller dos contre la vitre du fond où il y a une publicité pour le nouveau film Spider-Man avec Jean-Marie Bigard dans le rôle titre.
Un petit détail est noté par l'emmerdeur de première instance qui ne peut s'empêcher de l'ouvrir pour un rien.

Maxime : Il y a des jeunes qui font encore du skate ? Je croyais que ça avait disparu.

Masumi : Comme quoi, les modes finissent par revenir un jour ou un autre.

Maxime : Tiens le voilà qui arrive enfin !

Masumi : Le temps est passé vite à converser entre nous deux.

Un vieil autobus don t j'ignore la marque vient s'arrêter en face du groupe qui l'attendait depuis longtemps.


Alors qu'une chanson extradiégétique vient accompagner cette fin d'histoire, nous avons le couple que l'on suit, ainsi que la jeunette avec le skateboard, qui pénètre à l'intérieur du moyen de transport qui va les conduire on ne sait où, muni de leur cartes Badgéo qui confirmera la légalité de leur trajet.
Le véhicule ferme ensuite ses portes et s'éloigne dans le lointain, alors qu'une éclaircie s'annonce dans le ciel nuageux au dessus d'eux.
Le chemin qui s'en suivra nous sera inconnu puisque c'est ici que nous arrêtons de les suivre, mais j'imagine que vous pourrez imaginer vous même dans vos esprits de quoi il en retournera.